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Alexandre Midoz - Maison de Ma Région (Tarbes)

Alexandre Midoz, de l’huile et de l’eau pour ses Sirènes

Ses Sirènes sont exposées jusqu’à la fin du mois à la Maison de ma région de l’avenue des Tilleuls à l’Arsenal tarbais. Rencontre avec Alexandre Midoz pour aller à leur rencontre.

Alexandre Midoz devant une de ses Sirènes exposées à La maison de ma région à Tarbes/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

Alexandre Midoz devant une de ses Sirènes exposées à La maison de ma région à Tarbes/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org

On est au milieu de vos sirènes. Elles nous parlent de quoi ?

Elles racontent l’ambiguïté des sirènes. L’ambiguïté qui vous amène au fond, des écueils dans le parcours de nos vies que nous avons à passer. Parce que les sirènes ont les connaît bien mais on les connaît peu. On connaît la sirène gentille qui tombe éperdument amoureuse de l’humain et qui quitte son monde pour lui. Mais on connaît également les méchantes sirènes qui attirent les bateaux et les matelots pour enfin les faire sombrer au fond des eaux. On connait bien la sirène à queue de poisson mais on oublie la sirène qu’a vu Ulysse, une tête de femme sur un corps d’oiseau. Les sirènes me parlent. C’est des chimères et ca intéresse forcément l’artiste.

Comment parlez-vous de vos sirènes ?

Dans mes sirènes il y a la grâce bien sûr. Il y a l’eau. Il y a aussi l’éther avec des étoiles. Je ne les ai pas faites comme on a l’habitude de les voir. Au lieu de mettre une queue, j’ai mis des rubans qui rend la grâce encore plus forte. Tout simplement parce que je les ai vues comme ça.

Après les Croix à l’Office du tourisme de Tarbes, vous êtes passé à l’acrylique ?

C’est une bombe acrylique. Ensuite c’est du pochoir. Et je termine avec de la peinture à l’huile qui est ma matière de prédilection.

C’est des sirènes à l’huile et à l’eau donc !

Oui, cette espèce de dualité, d’ambiguïté la aussi. Et surtout les étoiles qui sont en bas et qui créent le mouvement. Un mélange des choses c’est pour ça que j’ai beaucoup aimé travailler.

Et toujours par séries ?

Je travaille par série. Je considère que c’est des portes que j’ouvre. Par des concours de circonstance. Et à partir de ce moment-là, en fonction des techniques, je jongle et ça se met en place tout simplement.

Vous jonglez aussi avec les techniques et les supports ?

Le support un concours de circonstances aussi. Pour les Sirènes, c’est de l’aggloméré marine. C’est le format qui me plaisait. Par contre, c’est une catastrophe à travailler. La plupart du temps, je travaille sur une toile. Sur châssis ou non. Les croix, c’était sans châssis car j’utilisais des croix en fer forgé fin 19e en dessous de la toile pour faire un relief. Des croix abandonnées que je remets là où je les trouve.

Vous êtes passé de Paris au Nord, puis aux Hautes-Pyrénées. Un environnement qui change votre production ?

J’ai toujours été proche de la nature. je ne voulais pas passer ma vie à Paris. Je suis parti entre Lille et Valencienne pour travailler dans un Parc Naturel Régional. J’étais très heureux et effectivement à partir de ce moment-là, j’ai beaucoup travaillé le végétal. Mais j’ai continué avec quelque chose de plus métaphorique, d’encore plus spirituel.

Quels sont vos projets actuels ?

J’ai toujours sur plusieurs projets en cours. Parce l’huile impose un temps long. Je tourne toujours sur plusieurs tableaux pour continuer à peindre en attendant le séchage d’un autre. Avec l’huile on dit siccater.

Propos recueillis par / ©Bigorre.org / publié le

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